Les lents demains jaune sable
Tempête de jaune au Sahara
Ciel sale
Couleur sable
Écran de fumée dès le réveil
Paranormal
Le trop plein de poussière qui soulève les restes de silence
Dans la tête ça fait comme un ouragan
Ça vibre
Ça pulse
Ça
Vvvvvrrrrr
Fffffffffffffff
Tatatatatatatatata
Les vannes ouvertes aux vents du dedans
Ça fait pleuvoir du transparent sous mes paupières
Les gouttes de pluie aqueuse qui coulent des yeux
C’est le trop plein de tout que je ne peux pas dire
Un peu de vide
Pas longtemps
Juste assez pour avoir envie de retourner à la ville
Alors je respire le désert
Je l’avale de ma bouche à ma trachée
Pour que les grains s’incrustent dans les tranchées que les cris ont causés
Combler les failles
Cimenter
Couler un peu de béton dans mes entrailles pour me rendre solide
Faire face au foehn
Accueillir dans ma chair la charge acerbe du chergui
Continuer de bouger au lieu de me changer en marbre
Chercher à continuer de chanter sous l’orage
Laisser faire
Le temps qui s’écoule d’un continent à l’autre
D’un soudain instant à la surprise suivante
Équilibriste dans les colonnes du vortex ascendant
Une corde attachée à la terre et l’autre à mes lents demains
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