2021
Jan 
10

Plein soleil hivernal

Filed under: Journal Débordé — lapeauaimante @ 13:12  

Plein soleil hivernal

Piquer un phare comme ceux de Bengale

Assortiments de doutes et de certitudes au fond des poches

Pèle mêle tirés au sort, entre hasard et alignement des planètes

 

Faire défiler les heures devant l’écran bleu qui bouge et saute de page en page

Pour calculer:

1) le sens de l’histoire qui semble se mordre à nouveau la queue

2) les économies que je n’ai pas faites et les fêtes dans lesquelles j’ai dispensé autre chose que de l’argent

3) le temps passé à m’observer faire tout à fait autre chose que ce qui me plaît vraiment

La lumière printanière dans l’air froid de l’hiver

 

Une amie m’attend sur les marches blanches

Ressasser le passé à la recherche du détail qui ferait fondre la pierre qui encombre le passage

Sauter dans le prochain tramway nommé désert avec l’innocence des jeunes femmes d’un autre âge?

Ou

Tirer la sonnette des larmes avant de se retrouver à la limite de la frontière qui refusera à nos ovaires de délivrer l’ultime ovule?

Tirer les cartes pour savoir que faire et qui aimer au final

Quand le comment reste encore et toujours

Un mystère

Mais si rien ne passe plus par ici, si rien de plus ne se présente à moi

Pourquoi ne pas totalement profiter des présents qui s’offrent là tout de suite maintenant

Si de toute façon demain c’est déjà trop tard et aujourd’hui est parti

 

Tu comprends?

Tu comprends toi dont les bourses sont pleines jusqu’à presque perpétuité

Que nos œufs sont précieux et se comptent déjà une fois atteinte la trentaine?

Tu comprends que ta maturité me mets une épine dans le pied

Et une peut-être vacuité dans le ventre?

Tu ne penses pas toi, tu aimes

Et tu as raison en un sens

Nous allons là où nous mènent nos songes

Et parfois la tête n’est pas le guide qui nous sauve

 

Alors écoute petite femme que j’aime

Sois libre avant toute chose

Avant de rêver d’avoir la vie que tu voulais

Prend tout ce que tu peux arracher de bonheur à cette chienne

Car un jour prochain, bientôt peut-être, il ne sera plus question d’idéal

Nous chérirons le soleil pour ce qu’il nous offre de clarté

Et la marche blanche sur laquelle nous nous sommes assises sera devenu le théâtre de la lâcheté

Nous chercherons dans chaque jour naissant le signe d’une trêve

Et bienheureuses celles qui auront su aimer

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