lapeauaimante

Là. Tout est là.

A deux doigts sous la terre, à deux mètres du sol,

Il y a une sorte d’air dans l’électricité, une espèce d’éclair dans l’obscurité,

Quand s’abandonne le mental et que s’imprime le réel.

Ce flot de paroles qui tournoie dans ta tête, c’est autre chose qui le nourrit.

Ce n’est pas l’immuable, le profond, le savant,

C’est ce qui te cascade, te bouscule, t’océan.

Non ce que tu accomplis.

C’est autre chose qui parle quand se tait ton esprit.

C’est la main qui te prend lorsqu’un jour tu écris,

La voix qui sort de toi quand tu chantes dans les bois,

Et la fièvre qui croît quand s’approche celui qui danse dans tes draps,

Éteins tous tes écrans

Marche pieds nus dans l’herbe humide, sur le sable et sur les toits brûlants.

Écris, écoute ce que ton corps murmure quand tout le reste vocifère.

Accompagne tes peurs jusque dans l’œil de ce qui t’effraie,

Au centre de ce qui tremble et te trépasse quand tu y penses.

Avance et vas. Abandonne le reste.

Accueille dans tes bras cet enfant qui revient et qui sait tout de toi.

Réclame ton dû, ton essence, réclame ta voix.

Elle est là, ton identité véritable.

Pour la réinvestir, respire.

La vie est un jeu et nous sommes ses enfants.

Que votre partie soit un éternel présent.