horizons
Aux horizons en fuite, j’irai bien piquer une tête
Dans les dunes de l’ailleurs, dans le nulle part des autres
J’ai appris à mon cœur à marcher la veine haute
À faire de mes failles une brèche qui se fête
Je me regarde plier les genoux et chuchoter au sable
Des prières secrètes, les aveux sur la table
J’enterre le vieux et dépose sur l’ancien une croix
Amen. Parfois la mort ravive la foi.
Je m’invente des histoires de reine solitaire
D’exil et de poèmes qui s’envolent au vent.
Des nouvelles routes dans le cortex pour recouvrir celles d’avant
Au sol je dépose mon crâne. Les rêves et les souvenirs je les enterre.
Ceux qui soignent je les garde.
Faire le tri. Laisser le sel couler
Baisser la garde
Rester les bras levés
Pas de reproche, pas de misère,
Pas de grands poèmes accrochés aux branches
Pas de déclarations, de sentiments jaunis,
Pas de haine, pas de mépris
Juste une voix qui me répète : silence.
Alors silence je mange
Je dévore le vide. J’adore. Ça me fait plein de place au-dedans.
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